
Eléments issus de la réflexion sur l’eucharistie dominicale (19 Octobre 23)
Sur la base des retours oraux et écrits des participants de la matinée (prêtres, diacres, coordinateurs) faisant suite à l’introduction de Mgr Habert et l’intervention de Frère Eric et Frère Maximilien
« La même voix qui a dit : « Faites cela en mémoire de moi » a dit « ce que vous avez fait aux plus petits d’entre les miens… »
Il ressort de la réflexion cette première évidence, tenir à la fois :
* la place fondamentale de l’Eucharistie dominicale, source et sommet, et en développer le désir déjà au sein même de nos communautés en interrogeant et en enseignant (VIVRE…)
* le souci missionnaire de nourrir la vie spirituelle en proximité, des personnes de nos communautés locales, des personnes au seuil de l’Eglise à rejoindre dans leur chemin spirituel (ANNONCER…)
Par ailleurs, des questionnements émergent sur la célébration des messes.
De ce fait :
1-Développer le désir de l’Eucharistie dominicale
- Former, enseigner, amener la réflexion en communauté pour :
« Retrouver le lien d’attachement au Christ, redécouvrir le Mystère Pascal », « Redonner du sens au dimanche » « Il est question de la prédication pour ouvrir au Mystère Pascal »
Se questionner en communauté : pourquoi allons-nous à la messe ? Pourquoi les gens n’y vont plus ?
Se recentrer sur le sens profond à la fois personnel et ecclésial de l’eucharistie dominicale « Que les rites ne soient pas « chosifiés » notamment le rite eucharistique ». « Faire grandir le désir du rendez-vous dominical de la rencontre, de la réponse à la demande du Christ « vous ferez ceci en mémoire de moi » »
Relier l’eucharistie à la connaissance de Jésus Christ : « participer à la célébration de l’eucharistie, c’est grandir dans la connaissance de Jésus Christ. »
Former à la vie spirituelle, donner le goût à la prière, former aux symboles, aux manières de prier (rites). Développer la formation des chrétiens autour de mener et participer, « valoriser les formes de prières communautaires mènera la communauté à l’Eucharistie »
- Déployer des assemblées dominicales joyeuses, accueillantes, qui redonnent du sens à la liturgie pour permettre aux personnes de vivre une vraie rencontre
« Se donner les moyens de se rassembler pour une assemblée consistante et une liturgie belle, joyeuse » et missionnaire.
« L’Eucharistie est liée à la mission, les communautés locales doivent être missionnaires »
2-Oeuvrer dans un souci missionnaire
« Amener le Christ aux personnes, s’adapter à leurs besoins spirituels, leur faire vivre une expérience de rencontre de Jésus Christ vivant pour moi, pour nous, pour le monde »
« Eveiller nos contemporains à découvrir le sens de la communauté »
Il ressort que cette mission revient particulièrement aux communautés locales :
-« Maintenir une présence chrétienne » et « amener la Parole de Dieu », également « pain vivant pour nos vies » : liturgie des heures, étude de la Parole de Dieu, louange, adoration… portes d’entrée dans l’Eglise Rendre « visible » - souder la communauté de proximité par une prière commune dans une église ouverte : rayonnement, rencontre de témoins de foi.
-« Temps de prières communautaires « passerelle » vers la célébration eucharistique » Encourager les initiatives de prières déjà existantes pour se maintenir, se développer, être plus visibles (communautés nouvelles, Taizé, l’adoration eucharistique qui aide à faire grandir l’amour de l’Eucharistie…) – sensibilités complémentaires aux assemblées dominicales
« Toutes les propositions sont faites pour le lien avec le Christ mort et ressuscité »
-« Habiter nos églises de manière plus chaleureuse, accueillante » portant à la rencontre. L’église n’est pas le lieu de la célébration eucharistique du dimanche, elle est le lieu où l’assemblée des chrétiens se réunit pour prier. Penser autrement l’habitation de nos églises (prières communes en semaine, liturgie des heures, chapelet, partage de la Parole de Dieu, églises bien aménagées, possibilité d’écrire une prière, documents pour prier…) - Editer les fiches diocésaines « Prier dans nos églises »
-« Avoir le souci de nos frères aînés qui ne peuvent se déplacer »
-Favoriser les fraternités : « expériences de frères et sœurs en Eglise »
-« Messe annuelle dans les petites communes où certains découvrent le Christ et sa parole : c’est de l’évangélisation pour aller au Mystère Pascal »
« Pastorale et Théologie ne s’opposent pas – ne l’oublions pas dans la construction de nos pastorales et dans notre prise de décision »
Par ailleurs :
Précisions à apporter sur la célébration des messes :
Que penser de la messe dominicale célébrée en semaine en Ehpad ? Hôpital, prison…
Question du nombre de personnes pour célébrer la messe - Combien de messes dominicales un prêtre peut-il raisonnablement célébrer ? Mettre des limites
Rassembler dans un lieu qui est fixe / Faut-il tourner dans les villages ?
Eucharistie dominicale, cœur et sommet du dimanche, comment les prêtres peuvent-ils bien les vivre spirituellement s’ils célèbrent 2-3 messes ?
Messe anticipée du samedi soir, même sens que celle du dimanche ? Faut-il les supprimer et encourager les autres formes de prières communautaires ?
Dans les paroisses où se poursuivent actuellement les ADAP, comment aider les sœurs chrétiens à faire la transition vers d’autres types d’assemblées ?
Encourager les messes télévisées pour ceux qui ne peuvent se déplacer ?
Pape François, Lettre apostolique Desiderio Desideravi :
« Le monde ne le sait pas encore, mais tous sont invités au repas des noces de l’Agneau (Ap 19, 9). Pour être admis au festin, il suffit de porter l’habit de noces de la foi, qui vient de l’écoute de sa Parole (cf. Rm 10, 17) : l’Église taille ce vêtement sur mesure, avec la blancheur d’un tissu lavé dans le Sang de l’Agneau (cf. Ap 7, 14). Nous ne devrions pas nous permettre ne serait-ce qu’un seul instant de repos, sachant que tous n’ont pas encore reçu l’invitation à ce repas, ou que d’autres l’ont oubliée ou se sont perdus en chemin dans les méandres de la vie humaine. C’est ce dont je parlais lorsque je disais : « j’imagine un choix missionnaire capable de transformer toute chose, afin que les habitudes, les styles, les horaires, le langage et toute structure ecclésiale devienne un canal adéquat pour l’évangélisation du monde actuel, plus que pour l’auto préservation » (Evangelii gaudium, n° 27) : afin que tous puissent s’asseoir au repas du sacrifice de l’Agneau et vivre de Lui. » DD 5
« La foi chrétienne est soit une rencontre avec Lui vivant, soit elle n’existe pas. Pape François Lettre apostolique. DD 10
La liturgie nous garantit la possibilité d’une telle rencontre. Un vague souvenir de la Dernière Cène ne nous servirait à rien. Nous avons besoin d’être présents à ce repas, de pouvoir entendre sa voix, de manger son Corps et de boire son Sang. Nous avons besoin de Lui. Dans l’Eucharistie et dans tous les Sacrements, nous avons la garantie de pouvoir rencontrer le Seigneur Jésus et d’être atteints par la puissance de son Mystère Pascal. » DD 11
Une suggestion :
« Et si Mgr Habert écrivait une lettre pastorale « L’Eucharistie source et sommet pour Vivre et annoncer l’Evangile dans notre diocèse aujourd’hui » qui pourrait être travaillée en paroisse dans la communauté locale (cf « L’Eucharistie source et sommet de la vie et de la mission de l’Eglise ») »